Le terme emo est issu du punk hardcore. On parle ainsi d’emocore (contraction de emotional hardcore).
Plus spécifiquement, l’emocore est né dans les années 1980 à Washington DC. Il est le fruit d’une évolution musicale bien spécifique : celle du metal hardcore (jusque-là limitée au noise3) vers un tempo plus lent et d’une accentuation emphatique des émotions et des sentiments. Le genre évolue progressivement vers une version plus sombre et chaotique : le screamo4. Des groupes comme Jimmy Eat World, Promise Ring, Rites of Spring et Embrace, se revendiquant de cette mouvance, donnent à entendre « un rock à la fois dur et mélancolique enveloppé de voix masculines caractérisées par une prononciation étrangement flatulente des voyelles ».
L’emo devient rapidement un genre prisé des ados et des postados dépressifs qui se reconnaissent dans des textes noyés d’émotions personnelles, où il est question d’amour qui fait mal et de larmes qui coulent. Dans les années 2000, les compositions du chanteur Chris Carraba (ancien leader du groupe Further Seems Forever) en sont le parfait reflet. Elles marques une rupture radicale avec un genre musical aux paroles d’habitude plus complexes et obscures.
Concernant le style vestimentaire emo, celui-ci peut-être entendu comme une récupération de styles déjà existants : rock, gothique, punk, ska, new wave, glam trash et visual kei.
Outre le style vestimentaire, la coiffure joue un rôle primordial dans le mouvement emo.
Dénominateur commun a tout emo : la mèche qui doit absolument recouvrir une partie du visage. Une couleur noir corbeau parsemée de mèches de couleur flashy (rose, rouge, violette, blonde…). La coupe se doit d’être lissée à la japonaise et peut être teinte en motifs zébrés.
Aujourd’hui donc, le style emo a perdu le caractère confidentiel de sa musique et semble devenir l’étendard d’une communauté adolescente fédérée derrière un symbole : la mèche de cheveu.